Du « Voîtré » aux « Rives de Marne »

 

ou petite histoire du camping de Vouécourt

 

 

Le projet d’installer un terrain de camping à Vouécourt, s’est exprimé, la première fois, lors de la séance du conseil municipal du 27 avril 1956, sous la présidence de M. Roger Heuré, maire, et selon le vœu de M. Augustin Bruandet, instituteur. Le maire fait ressortir les avantages de ce projet, constituant une nouvelle ressource pour la commune, la réalisation en étant facilitée grâce aux installations d’eau potable et de sanitaires tout proches.    Le terrain désigné est le Pâquis. Son nom de « baptême » sera « Le Voîtré ».

 

Le 9 juin de la même année, accord de principe de la Préfecture avec promesse d’aide départementale pour la réalisation du projet.

 La mise au point et l’étude de l’aménagement sont alors confiées à MM. Devilliers et Bruandet, et à Mme Louise Mougin.

 

Fin 1957 : le bilan de la première saison étant satisfaisant, - les taxes de stationnement ayant rapporté la somme de 22 225 francs (33,92 €)– le conseil alloue une indemnité spéciale à M. Poincarret, soit 10 % de la recette, pour la perception des droits et la surveillance du terrain qu’il a assurées.

 

En février 1958 : la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ayant versé une subvention de 50 000 francs (76,22 €) à la commune, l’aménagement du terrain se poursuit avec l’installation d’une douche froide, l’amélioration du chemin d’accès, l’agrandissement et la clôture du terrain et la mise à disposition de poubelles.

 

Puis c’est une nouvelle installation d’eau potable, l’achat d’un hangar (en 1959) à un particulier, et d’une partie du jardin de l’instituteur, car la fréquentation croissante du camping nécessite d’en agrandir la superficie. A ce sujet, le maire sollicite du Préfet une déclaration d’utilité publique afin que la commune soit exonérée des droits de timbres et d’enregistrement lors des acquisitions de parcelles. De plus, les frais d’achat de terrains et les différents travaux d’aménagement s’élevant à 1 070 NF (nouveaux francs), (870 + 200) (163,12 €), une demande de subvention est déposée à la Préfecture.

 

Le 16 février 1960 : un arrêté préfectoral déclare le terrain de camping d’utilité publique, et son classement est porté de 4° à 3° catégorie.  A cette époque, les tarifs sont les suivants :

 Campeurs : 0,50 NF par jour (0,08 €)

 Voiture : 0,25 (0,04 €)

 Moto, scooter : 0,10 (0,02 €)

 Caravanes : 0,30 (0,05 €)

 

Diverses subventions de Jeunesse et Sports et de la Préfecture permettent la poursuite d’achats de parcelles, l’entretien, la réparation et l’amélioration de l’équipement (installation d’un lavabo, par exemple).

 

En avril 1965 : on prévoit l’installation d’un appareillage électrique spécial pour le règlement forfaitaire du courant utilisé. On décide aussi le paiement d’une assurance responsabilité civile.

 

En août 1968 : grâce au remembrement, la surface du camping se trouve agrandie, de nouveau, et on poursuit différents aménagements, notamment un box pour le dépôt des ordures.

 

En 1969 : le camping obtient sa première étoile.

 

En 1970 : Mme Suzanne Bastien assure le gardiennage du terrain de camping en compagnie de M. Poincarret.

 

En 1973 : une partie des peupliers est abattue par mesure de sécurité.

 

En avril 1977 : c’est au tour de Paulette Renard d’être nommée régisseur. Elle assurera cette tâche avec cœur et dévouement, pendant 25 ans, et la gentillesse de son accueil encouragera, au fil des années, la fidélité de nombreux campeurs.

A cette époque, on procède au remplacement complet de la ligne électrique aérienne hors d’usage et à la reconstruction du mur de soutènement en bordure de rivière, partir nord.

Le montant des travaux s’élevant à 20 528, 27 F (3 129 €), on sollicite une subvention de la Préfecture et un emprunt complémentaire à la Caisse d’Epargne.  Les recettes, cette année-là, s’élèvent à 14 768 F (2 251 €).

 

En avril 1978 : acquisition du verger de Melle Heuré.

 

En 1979 : les sanitaires existants s’avèrent insuffisants et nécessitent, aussi, une rénovation. On décide la création d’un deuxième bloc sanitaire, soit 8 cabines réparties en WC, douches et lavabos. Le devis des travaux s’élève à 77 056 F (11 747 €).

 

Le 27 septembre 1980 : le conseil décide de substituer à la dénomination première du terrain municipal « Le Voîtré » celle, moins austère des « Rives de Marne ».  Désormais, les gens du voyage ne sont plus admis au Pâquis, et un arrêté est pris en ce sens.

 

En 1984 : installation d’un conteneur poubelle de 1100 l.

 

 En 1987 : les recettes s’élèvent à 57 981 F (8 839 €).

 

En novembre 1994, suite à la visite de la sous-commission de reclassement des terrains de camping, un classement à 2 étoiles est proposé. Mais, pour cela, certaines réalisations sont obligatoires : fixer le nombre exact de places et les délimiter, créer un lieu de rencontre (2 étoiles), compléter les équipements sanitaires par des urinoirs, tablettes de lavabos, trousse de secours et refaire le règlement intérieur.  Dans un premier temps, le conseil ne souhaite pas créer de lieu de rencontre et opte donc pour le maintien d’une seule étoile.  La saison aura rapporté 78 458,40 F (11 960 €), cette année-là.

 

En septembre 1995 : le camping est classé à 2 étoiles.

 

En mars 1996, en vue d’une nouvelle réunion de la commission départementale de reclassement, le conseil municipal décide l ‘achat de carnets de camping ainsi que deux panneaux de signalisation du terrain. Il envisage d’étudier également les tarifs de jeux de plein air.

 

En mai 1996, le camping conserve ses 2 étoiles, grâce aux différents travaux d’aménagement effectués.

 

En septembre 1997 : des enrochements sont posés le long du chemin du camping, et, en 1998, les travaux d’enfouissement des réseaux d’eau et d’électricité sont réalisés, ainsi que la pose d’une boîte à idées.

 On projette la construction d’un bâtiment d’accueil et d’une salle de réunion, pour remplacer la salle aménagée, antérieurement, sous la Mairie, mais qui ne présente pas une garantie de sécurité suffisante.

 

En juillet 1998 : le devis pour la construction de l’abri d’accueil s’élève à 19 357 F TTC (2 950 €). Celui-ci sera terminé en septembre 1999.  La recette du camping pour la saison 99 dépassera 107 247 F (16 349 €).

 

En janvier 2000 : remise en peinture extérieure et intérieure des sanitaires et, dès avril, on accepte une publicité sur Internet (380 F/an) (57,93 €).

 

En 2001 : les travaux d’aménagement se poursuivent en vue d’un balisage électrique du terrain, de la pose de carrelages dans les sanitaires, de la construction d’une salle de réunion accolée à l’abri d’accueil.

 

En 2002 : divers équipements sont réalisés : achat de mobilier pour la salle de réunion, construction d’un socle pour l’instllation d’une cuve à gaz et branchement de cette cuve.

Cette année-là, la saison a rapporté 14 314 € (93 894 F).

 

En 2003 : divers aménagements ont été effectués par les ouvriers communaux, suite à la demande de Sophie Bastien, gérante : pose de barres latérales d’appui dans certains WC et douches pour les personnes à mobilité réduite, construction d’une rampe d’appui pour l’accès par l’escalier côté cabine téléphonique, pose d’un panneau d’affichage dans la salle de réunion, installation de bancs (2) près de la rivière.  Bilan pour l’année 2003 : 14 492, 20 € de recettes (95 063 F) dont 7 897, 51 € de dépenses de fonctionnement (51 804 F).

 

En ce qui concerne l’année 2004, la fréquentation s’est maintenue à un niveau satisfaisant, malgré les caprices d’une météo peu favorable, les difficultés économiques et la conjoncture internationale assez morose. On a observé une baisse relative des fréquentations française, belge et britannique, mais une progression certaine de la clientèle néerlandaise.

 

De ses débuts héroïques, en 1956, jusqu’à ce jour, l’histoire du camping municipal montre qu’il n’a pas cessé de s’agrandir, de s’équiper et de se moderniser dans toute la mesure du possible, afin de suivre le mouvement du tourisme, ouvert, désormais, au monde entier.

 

Cela implique, pour l’avenir, une recherche constante de qualité, tant au niveau du site que de l’accueil, une évolution vers plus de confort et d’animation.

 

C’est un enjeu qui mérite nos efforts si nous souhaitons que ce beau village continue à accueillir et, pourquoi pas ? – à retenir- nos hôtes de passage, issus de la diversité et de la richesse de notre pays et des pays européens qui nous entourent.

 

 

Paulette Doyon

 

Décembre 2004

 

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